Descamps-Lequime Sophie

Ancienne élève de l’École du Louvre et des universités de Paris IV et de Paris VII, Sophie Descamps-Lequime, Conservatrice générale honoraire du Patrimoine (concours d’État 1979), a débuté sa carrière au Service de Restauration des Peintures des musées nationaux avant d’entrer au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du Louvre en 1983. 

Chargée de la collection des bronzes grecs et romains du musée, elle a mené à bien l’aménagement muséographique de la salle des Bronzes et celle de la galerie de la Grèce préclassique, inaugurées en 1997. Elle a travaillé, à partir de 2017, à la nouvelle présentation de la salle des Colonnes qui accueille désormais les bronzes. 

Auteur de nombreuses publications sur les bronzes antiques, elle a contribué à l’enrichissement de la collection du musée, en instruisant notamment le dossier de l’Apollon citharède, trésor national acquis en 2020 dans le cadre de la dixième campagne de l’opération « tous mécènes ! ». 

Après avoir été l’un des commissaires de l’exposition Les Bronzes de la Couronne en 1999, elle a été associée à la collaboration pluriannuelle souhaitée par le Louvre et le High Museum d’Atlanta, participant à l’élaboration de plusieurs expositions. C’est dans ce cadre qu’elle a été l’une des commissaires en 2007 de l’exposition The Eye of Josephine sur la collection d’antiques de l’impératrice. 

Elle a assuré en 2011, avec des directeurs de musées et d’éphories de Grèce du Nord, le commissariat au Louvre de l’exposition Au royaume d’Alexandre le Grand. La Macédoine antique. 

Elle a organisé, seule ou avec des collègues, plusieurs colloques et journées d’étude, publiés par la suite (Peinture et couleur dans le monde grec antique en 2004 [2007] ; « Bronzes grecs et romains : recherches récentes » : hommage à Claude Rolley en 2007 [2012] ; La Macédoine du VI^e siècle à la conquête romaine : formation et rayonnement culturels d’une monarchie grecque en 2011 [2016] ; Originaux, répliques et pastiches : techniques d’élaboration et datation des grands bronzes antiques en 2013 [2017] ; Pratiques d’ateliers dans la Grèce et l’Égypte anciennes : du coroplathe au bronzier en 2016 [2023]). 

Travaillant sur la statuaire métallique et sur la polychromie des bronzes, elle mène depuis 2003, en collaboration avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, une étude sur les techniques de fabrication et sur les patines intentionnelles des bronzes antiques. C’est la raison pour laquelle elle a été chargée en 2017 par la direction du musée, en lien avec l’École Française d’Athènes, l’Éphorie des Antiquités de Phocide et en collaboration avec le C2RMF, d’étudier l’Aurige de Delphes. Les résultats de cette étude ont été présentés à Athènes dans le cadre du colloque L’Aurige de Delphes et la grande statuaire grecque en bronze. Nouvelles perspectives à l’époque dite du style sévère en décembre 2022. Ils doivent être publiés sous l’égide de l’École française d’Athènes.