Jérôme Papadopoulos, lauréat de la bourse de recherche Arts du passé / Arts du présent
En 2024, la bourse « Arts du passé / Arts du présent » en partenariat avec la Fondation Etrillard a été décernée à Jérôme Papadopoulos pour son projet de thèse sur « Les Nabis après les Nabis ». Après une formation universitaire en Belgique en histoire de l’art, Jérôme Papadopoulos a entrepris un Post-Master de recherche en histoire de l’art, archéologie et muséologie à l’École du Louvre. En parallèle de ses recherches sur les Nabis, Jérôme cumule plusieurs expériences professionnelles et associatives à Bruxelles, notamment au sein des foires d’art BRAFA et TEFAF, du Art et Marges musée et des Ateliers pARTage.
Sa thèse est co-encadrée par Claire Barbillon (directrice de l’École du Louvre) et Léa Saint-Raymond (directrice de l’Observatoire des humanités numériques de l’ENS-PSL).
Crédit photo Stéphane Richard / École du Louvre
Jérôme Papadopoulos nous donne un aperçu de son travail de recherche à travers quelques questions :
Sur quel sujet porte votre recherche ?
Ma thèse s’intitule Les Nabis après les Nabis. Pour une compréhension sociohistorique et formelle des postérités nabies. Je m’intéresse aux trajectoires, aux contextes sociohistoriques traversés par les artistes issus du groupe Nabi au XXe siècle ainsi qu’aux héritages et filiations artistiques qui en résultent.
Qui étaient les Nabis ?
Il s’agit d’un groupe de jeunes symbolistes formé en 1888 et dissout en 1900, ayant reçu la leçon synthétiste de Gauguin par le biais de Sérusier. Le mot « Nabi », utilisé entre eux, signifie « Prophète », il traduit la quête spirituelle et de renouveau esthétique recherchée par le groupe.
Pourquoi avoir choisi ce sujet ?
Comme le soulignait Guy Cogeval en 1998 au sujet de son exposition Le temps des Nabis à Montréal, il s’agit d’un sujet peu traité qui gagnerait à être étudié. Nous manquons notamment d’une étude comparative des différentes tendances après la dissolution du groupe et les perspectives post 1900 pour mieux comprendre les postérités nabies.
Quel est l'héritage laissé par les Nabis ?
Si les Nabis les plus retenus par les peintres contemporains se trouvent du côté des Nabis qualifiés d’intimistes, il semblerait que les peintres du XXe siècle aient plus été sensibles à la frange religieuse des Nabis qui a trouvé un écho certain dans le renouveau de l’art sacré des années 1920 en Europe. L’Académie Ranson via ses enseignements a également contribué à la transmission d’un héritage Nabi dont l’influence peut être observée dans différents pays.
A quoi servira la bourse de la Fondation Etrillard ?
La bourse de la Fondation Etrillard me permettra de me consacrer pleinement à ces recherches, à financer des déplacements pour me confronter aux œuvres, aux sources et faciliter la rencontre avec des professionnels.