Avis de soutenance de thèse - Fabien Noirot

Monsieur Fabien NOIROT soutiendra publiquement sa thèse intitulée Le moulage sur nature "retouché". Analyse rétrospective du Manuel du mouleur (manuel Roret, 1887) jusqu'à l'ouvrage Les Cinq Livres de Marin Le Bourgeois (fin XVIIe siècle) dirigée par Madame Catherine CHEVILLOT et par Monsieur Jean-Marc HOFMAN. 

Composition du jury : 

• Mme Catherine CHEVILLOT, Conservatrice générale du patrimoine, Cité de l’architecture et du patrimoine, Directrice de thèse 
• M. Jean-Marc HOFMAN, Assistant de conservation, Musée des monuments français, Directeur de thèse 
• Mme Claire BARBILLON, Professeure des Universités, École du Louvre, Rapporteure de thèse 
• Mme Christine LANCESTREMERE, Conservatrice en chef du patrimoine, DRAC Hauts de France, Rapporteure de thèse

Résumé : Pourquoi le Manuel complet du mouleur, rédigé par Lebrun en 1829, illustre-t-il le moulage d’un bras naturel avec l’image d’un bras modelé en terre ? De cet étonnement est née une enquête sur la notion de retouche dans le moulage sur nature depuis le manuel Roret jusqu’à l’ouvrage Les Cinq livres de Le Bourgeois au XVIIe siècle. Notre thèse est que cette retouche se définit par l’implicite de la « réparation » en moulage. Elle a un statut hybride du fait d’être à la fois technique et interprétative. Notre hypothèse est que certains compilateurs évoquent cet usage tacite et, notamment, par un détournement maladroit de la sculpture chez Lebrun. Notre méthode est relative à la théorie de la « récriture », selon Michel Charles. Chez lui, les variantes interprétatives d’un texte seront réputées déjà présentes dans la source. Si Le Bourgeois ne définit pas cet implicite, il en génère parfois des ambiguïtés à l’exemple d’un mannequin moulé qui peut sembler « taillé par un sculpteur ». Le filtre déformant de la compilation pourrait ainsi nous aider à reconstruire, approximativement, un usage original de la réparation en étudiant la réécriture de deux recettes de Le Bourgeois dans le manuel Roret : le moulage entier du corps humain et un plat de type « palisséen ». Notre méthode d’évaluation est l’analyse des œuvres à travers de bronzes du XVIe siècle ou de moulages pathologiques du XIXe siècle. Il s’agit de démontrer que, dans certains cas, la réparation étaye la faisabilité.