L'École du Louvre accueille deux chercheuses ukrainiennes
L’École du Louvre bénéficie du soutien du programme PAUSE, programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil, porté par le Collège de France.
Olga Apenko
- Quelle est votre fonction, votre domaine de recherche, votre spécialité ?
Jusqu'au début de la guerre, je travaillais au Musée Khanenko à Kyiv, Ukraine. J'ai consacré une grande partie de mes recherches aux émaux peints de Limoges, et notamment à l'histoire de leur restauration. C'est à ce sujet que mon mémoire de M2 à l'École du Louvre à été consacré il y a plusieurs années. J'ai pu reprendre une partie très intéressante de ce travail depuis que je suis arrivée en France et que j'ai été accueilli par mes collègues au musée du Louvre. En étant chargée de missions pendant 1 an et 9 mois, j'ai eu également la chance de participer en coordination du projet Aux origines de l'images sacrée. Icônes du Musée national d'art de Bohdan et Varvara Khanenko à Kyiv qui a eu lieu au musée du Louvre.
- Quel est le sujet de votre recherche actuelle ?
Je suis actuellement occupée par la préparation finale d'un article que nous réalisons avec Françoise Barbe du département d'objets d'art. C'est le fruit de nos recherches qui durent depuis plusieurs années et qui sont consacrées au travail d'Alfred André, restaurateur d'objets d'art qui travaillait à Paris à la fin du 19e et début du 20e siècle. L'héritage de son atelier est extrêmement intéressant, et apporte beaucoup à notre connaissance de pratiques de restaurateurs, mais aussi d'histoire de collections de l'époque et des connexions existantes entre différents acteurs du marché de l'époque. Par ailleurs, je travaille sur la précision d'attribution et l'historique des émaux peints de Limoges conservés au Musée Khanenko à Kyiv, musé où je vais rentrer dans quelques mois. Je suis très reconnaissante d'avoir ce support très important de l'École du Louvre, qui me permet de pouvoir continuer ces recherches.
- Pour quelle(s) raison(s) avez-vous choisi le Centre de recherche de l'École du Louvre comme lieu d'accueil ?
L'École du Louvre est une de mes Alma Mater. C'est un lieu unique pour moi, car j'ai fait mon M2 ici - mais pas seulement : la sensibilité de cette institution à la vie et aux questionnements muséaux, sa proximité du musée du Louvre, tout ça a joué dans mon choix. La direction, l'équipe de l'École du Louvre et du centre de recherche sont extrêmement accueillants, dont je suis infiniment reconnaissante pour la possibilité d'être parmi vous pendant ce période.
Liudmyla Kravchenko
- Quelle est votre fonction, votre domaine de recherche, votre spécialité ?
Je suis conservatrice de la collection d'arts décoratifs et spécialiste de porcelaine européenne au Musée national des arts Bohdan & Varvara Khanenko, à Kyiv en Ukraine. Par ailleurs je poursuis mon doctorat à l'Académie nationale des dirigeants de la Culture et des Arts d'Ukraine, tout en étant étudiante en troisième cycle à l'École du Louvre.
- Quel est le sujet de votre recherche actuelle ?
Actuellement, je termine ma thèse consacrée aux Porcelaines françaises dans la collection du Musée Khanenko. Parallèlement, j’ai commencé cette année, à l'Ecole du Louvre, une étude sur l'histoire de la collection de porcelaine européenne du Musée Khanenko.
- Pour quelle(s) raison(s) avez-vous choisi le Centre de recherche de l'École du Louvre comme lieu d'accueil ?
Pendant que j'occupais le poste de conservatrice de la collection d'arts décoratifs au musée, mes collègues m'ont beaucoup parlé de la qualité de l'enseignement dispensé à l'École du Louvre. Avec le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne en 2022, je me suis retrouvée à Paris. C'est à ce moment que l'École du Louvre m'a généreusement offert son soutien, me donnant ainsi l'opportunité de poursuivre mes recherches. Ayant identifié les opportunités de recherche offertes par le Centre de recherche de l'École du Louvre en 2023, j'ai décidé de m'inscrire en troisième cycle et de me concentrer sur un sujet essentiel pour mon musée : « La formation de la collection de porcelaines européennes du Musée Khanenko ».
Olga Apenko et Liudmyla Kravchenko